Les Jeux Olympiques de la robotique. « S’il y a un bug, ça vient de la personne qui est entre la chaise et le robot ! » S’ils font preuve d’humour, notamment en s’entraînant avec leur robot surnommé « Bobby », ces élèves de BTS Conception et réalisation de systèmes automatiques (CRSA) n’en restent pas moins en pleine préparation d’une échéance nationale. Parmi les vingt meilleures équipes de France En effet, quatre étudiants du lycée Jean-Favard ont été sélectionnés pour participer, fin mars, à la grande finale des « Olympiades de robotique FANUC ». Et cette qualification est devenue une habitude pour l’établissement creusois qui est même parvenu à décrocher la cinquième place l’an dernier. Pour ce qui est du programme de la journée, Pascal Moreau, enseignant, le connaît sur le bout des doigts. « Il faut d’abord préparer via un logiciel avant de travailler physiquement sur un robot. Ensuite, il y a une série d’épreuves, à plusieurs ou en relais. Tout se termine par un quiz, ce qui donne un aspect plutôt sympathique à l’événement. » Mais outre cet « aspect sympathique » et les potentiels gains que sont des voyages à l’étranger ou un ordinateur, cet événement permet également à ces jeunes de se frotter aux contraintes professionnelles et à la concurrence. «Ça leur sera toujours profitable pour leur avenir professionnel car les entreprises ont un certain regard sur cette compétition. » Cet atout sur le CV, Damien en a bien conscience. L’élève de BTS CRSA veut poursuivre dans ce secteur et il sait qu’il devrait avoir des opportunités. «Ça ne peut être qu’un plus de participer à cette finale. Et je sais que la robotique est de plus en plus utile dans l’industriel donc il faut se montrer pour l’avenir. » Dorian, lui aussi, se voit un avenir dans la robotique. Le jeune étudiant ne se ferme aucune porte. « Je sais qu’il y a de plus en plus de métiers dans ce secteur, c’est très vaste. On peut même faire d’autres études après le BTS pour être encore plus qualifié. J’ai envie de m’améliorer. » Ce constat d’un secteur professionnel en plein essor, Pascal Moreau le partage, lui qui a fait les mêmes études que ses élèves. Il tient d’ailleurs à rappeler que, selon lui, les robots ne remplacent pas les emplois des humains. « C’est faux de dire ça. La robotique permet de créer plein de métiers comme intégrateur, développeur ou bien programmateur. On arrive dans l’ère de l’usine 4. 0 avec la mécanique, la conception, la réalisation ou l’automatisme. » Cependant, l’enseignant du lycée Jean-Favard voit les effectifs du BTS diminuer d’année en année. Et il le regrette au vu de l’offre d’emploi qui, elle, est en hausse. « C’est quand même triste car on parle de réindustrialisation du pays. Il y a du travail dans le Limousin et même en Creuse ! Toutes les entreprises commencent à se mettre à la robotique. »