Une équipe de quatre élèves ingénieurs de Polytech Nancy s’est qualifiée pour la finale des Olympiades du constructeur de robots FANUC. En attendant de participer à la finale nationale qui aura lieu le 28 mars, les quatre jeunes s’entraînent sur leurs machines.

Sur leur temps libre, la plupart des gens se promènent, lisent un livre ou regardent la télé. Neil, Arthur, Vianney et Clémence, eux, s’entraînent à faire des dessins avec un robot sous l’œil attentif de leur professeur Philippe Dugrain au pôle AIP (Atelier Inter-établissement de Productique) de Lorraine.

Arthur, Vianney et Neil prennent à tour de rôle le « teach pendant » pour commander le robot de construction FANUC sous le regard de Philippe  Dugrain, leur enseignant. Photo ER/Élie GUCKERT

Finale le 28 mars

Car les quatre élèves ingénieurs de 3e et 4e année doivent être prêts pour la finale des Olympiades FANUC de la robotique qui aura lieu le 28 mars à Lisses, au siège social de ce leader mondial de la fabrication de robot. Les trois machines sur lesquels les jeunes s’entraînent ont été fournies à un prix défiant toute concurrence par cette même entreprise. « L’idée pour eux c’est d’attirer plus de jeunes vers ce secteur professionnel », résume M. Dugrain. « Les industries ont du mal à recruter », déplore-t-il. « Le robot ne tue pas l’emploi, bien au contraire. Il faut des humains pour les faire marcher. Et cela permet aux entreprises de faire plus de chiffres d’affaires, et donc de créer plus d’emploi », assure l’enseignant.

Des intégrateurs en devenir

Pour le moment, les jeunes s’entraînent à commander le robot pour lui faire réaliser un dessin en manipulant le « teach pendant », une sorte de grosse télécommande. On pourrait presque croire qu’ils se contentent de jouer à la Gameboy. Mais la tâche est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Le métier qu’ils sont en train d’apprendre est celui d’intégrateur. Il consiste à s’assurer de la mise en oeuvre du robot : l’adaptation de son environnement de travail, sa programmation.

De futurs décideurs

« En apprenant les rudiments de ce poste, ils s’apprêtent à devenir des décideurs », précise M. Dugrain. « Avec ce genre de compétences, ils se retrouveront probablement à manager des équipes, si ce n’est plus. » Une victoire lors de la finale des Olympiades pourrait d’ailleurs leur donner un sérieux coup de pouce pour leur avenir professionnel, en leur permettant notamment de commencer à construire leur réseau. « On est motivés », assure Vianney. « On doit encore maîtriser quelques techniques, mais on va gagner ! »

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