Quatre participations, quatre finales. Le lycée Favard de Guéret appré­cie les Olympiades FANUC. Un concours de robot, organisé depuis 2014 au sein de l’usine de l’entreprise à Lisses, en région parisienne. Cette année, quatre élèves en première année du BTS CRSA (Conception et réalisation de systèmes automatiques) vont participer à la dernière marche de la compétition, prévue du 26 au 28 mars prochain. Face à dix-neuf équipes. Découvrir l’entreprise Depuis fin septembre, tous les élèves de la classe – à savoir 13 – ont planché sur la phase de présélection. Ils ont reçu un cahier des charges conséquent et devaient élaborer la simulation d’un robot collaboratif sur une chaîne de production d’automobile.

« Ce robot amène les pneus à un opérateur, qui travaille avec, explique Jean­ Vincent Cordeau, le professeur de mécanique. Il fallait faire attention à toutes les règles de sécurité car le robot doit s’immobiliser dès qu’il entre en contact avec l’opérateur. » Même pour les professeurs, cette première épreuve n’a pas été facile. « Nous devions travailler sur un cahier des charges que nous n’avions pas écrit nous ­même. » Surtout, le temps de travail était restreint. « Les élèves ont planché dessus trois semaines après la rentrée et il fallait proposer une solution à la fin du mois de novembre. » En plus du côté ludique de ce genre d’opération, le concours permet aux jeunes de découvrir le secteur de l’entreprise. « Ils ont travaillé sur le logiciel de l’entreprise FANUC. Cela leur permet de se familiariser avec un outil qu’ils pourraient utiliser dans leur vie professionnelle. »

Pour la finale, limitée à quatre concurrents, les volontaires sont prêts. Florian, Maxime, Simon et Robin ont déjà enclenché la deuxième phase. Se rendre le temps d’une journée dans les locaux de FANUC pour une journée de formation au maté­riel robotique.

« Cela va leur permettre de découvrir les lieux avant la finale de mars et d’avoir le son de cloches de formateurs différents », souligne Jean­ Vincent Cordeau. Pour le moment, pas vraiment de pression pour les quatre jeunes. Juste de l’impatience.

Être arrivés en finale est déjà une victoire. « Surtout qu’on sera les plus jeunes », abonde Florian. C’est une des politiques du lycée Favard : n’envoyer que les premières années lors des Olympiades. Ce n’est pas le cas des autres écoles.« Ca se ressent un peu pendant la finale que ce sont des premières années, ils ont moins de recul que les autres concurrents.»Au moins, ils sont dans le bain, dès les premiers mois de leur cursus. Se préparer pour la finale.

Pour la finale, ils ne savent pas encore vraiment à quelle sauce ils vont être mangés. « On sait qu’il y aura plusieurs épreuves. Comme reproduire un dessin à l’aide du robot », explique Maxime en s’entraînant à cette épreuve dans la salle du lycée Favard. On sait aussi qu’il va y avoir un quiz sur l’entreprise. » Les jeunes vont donc devoir potasser à quelques semaines de la grande finale. Ils auront quelques possibilités pendant les cours, mais ils s’attendent à mettre les bouchées doubles. « On va croquer sur notre temps en dehors du lycée pour travailler en prévision de l’épreuve.»

Mais sans aucune obligation de résultat « Sur les trois finales, notre meilleure place est treiziè­me, rappelle Jean­ Vincent Cordeau. Faire une place n’est pas la finalité même si il y a un esprit de compétition. » Non, la réelle finalité se trouve plutôt dans les perspectives d’avenir.« Il y a de plus en plus d’entreprises
qui ont besoin de profils qualifiés en robotique, explique le professeur. Les finalistes re­çoivent d’ailleurs une carte individuelle leur permettant d’accé­der à des offres d’emplois des partenaires de FANUC. »

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